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Silverstone

Sur la route de Silverstone

par | Août 18, 2025 | 0 commentaires

Suivons en ces journées chaudes du mois d’août un Patrice Vatan qui jouit de la fraicheur de Cosne sur Loire et nous entraine vers « sa » saison 1975.

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La saison 1975 de Patrice Vatan :
GP de Grande Bretagne 1975
Sur la route de Silverstone 1975
GP de France 1975
GP des Pays Bas 1975
GP de Suède 1975
GP de Belgique 1975
Ontario Circuit fantôme
GP de Pau 1975
GP de Monaco 1975
GP d’Espagne 1975
Montlhéry 1975
Daily Express Trophy 1975
Dijon Presnois 1975
Race of Champions – Tom Pryce 1975

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Londres, le 16 juillet 1975

Sur la route de Silverstone où le Grand Prix d’Angleterre aura lieu samedi. Débarquée à l’aube par le premier ferry pour Douvres, la « bande à Vatan » stoppe à Londres pour un breakfast bienvenu.

La traversée de Londres, le cauchemar de Christian Bon qui tient le bout de bois de la 504 louée la veille à Europcar, mais le caractère primesautier du solide serrurier rambolitain prend le dessus en l’incitant à faire les cornes à Gilbert Monceau, au premier plan, pantalon bleu.

L’heure est à l’insouciance en ce léger matin d’été ; on roule vers la Mecque du sport auto british, Silverstone Circuit, et l’air est plein du Crime Of The Century de Supertramp qui s’échappe du pub voisin. C’est encore un peu le Swinging London.

Juché sur le toit en compagnie de son gamin Sylvain, Jean-Michel Sacaze, le cinéaste de la bande et son Jarier aussi. Ne connaissant qu’une position de l’accélérateur, il s’était ému, lors de l’inspection de la 504 au cours de la traversée du Channel, des tubulures d’échappement tellement portées au rouge qu’elles étaient transparentes.

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Cachée par le parcmètre, Eliane Sacaze, l’épouse de Jean-Michel et mère de Sylvain.

J’apparais derrière.

Écrivant ces lignes cinquante ans plus tard, je reste l’un des seuls à donner signe de vie. Jean-Michel et Eliane sont morts, Christian demeure reclus en Auvergne, insensible à toute sollicitation virtuelle.

Quant à Gilbert Monceau, plus de nouvelles depuis Monza 1979. On s’était dit à l’année prochaine. Il n’y eut pas d’année prochaine.

Reste heureusement mon vieux pote Guy. C’est lui qui signe la photo. On quitte Londres. Mourning London

À samedi.

Image © Guy Royer

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About Patrice Vatan
Je suis né à l’automobile entre les jambes de mon père. Mêlés à la poussière soufflée sur la piste de Ain Diab par le vent du large, ce sont des souvenirs quasi post-utérins qui remontent, flashes rouges émis par les Ferrari, les seules auto dont je me souvienne lors du Grand Prix du Maroc 1957, hors championnat mais nullement sans saveur. Vision au ras du sol, comme filmée par Walt Disney lorsqu’il s’adresse aux enfants. Huit ans plus tard une jambe cassée m’envoyait au lit et je dois à la couverture du Sport-Auto de juin 1965 – Jean Guichet sautant dans sa Ferrari 275 P -, que m’avait offert une voisine pour me distraire, ma première vraie émotion automobile à l’état conscient.
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