Spa 6 Hours. J’arrive à pied là où la piste enjambe l’Eau Rouge. Le bruit couvre la voix du speaker, les voitures descendent à fond depuis l’épingle de la source, ralentissent à peine, franchissent à la corde le gauche et, moteurs sollicités à l’extrême de leurs ressources, prennent le vibreur droit du raidillon direction les combes. Leur tumulte s’atténue par pallier, absorbé par la forêt ardennaise encore dense ici.
Il me reste à emprunter le tunnel qui passe sous la piste pour atteindre les anciens stands et leur paddock. A flanc de colline se trouvent les nouvelles installations, la nouvelle grille de départ et les infrastructures utilisées pour les courses FIA, F1 ou WEC. Elles sont à bonne distance. Si l’on court à Spa, il faut d’abord savoir marcher. D’un pas de montagnard de préférence. C’est le prix de la beauté de ce tracé qui doit tout à son relief.
Comme dans toutes les manifestations historiques les plateaux sont nombreux, F1, Sport, Endurance, Tourisme, Avant-guerre. Je n’ai pas l’intention d’être exhaustif. Mais de vous proposer un grand tour en images. Trois parties vous sont proposées : Les parkings, paddock et stands, Les Spa 6 Hours, et enfin un tour de l’ancien circuit de Spa.
On commence tout doucement avec des photos. Histoire de vous mettre dans l’ambiance.
Parkings Spa 6 Hours
Le parking des visiteurs collectionneurs est immense et bien rempli. Anciennes, classiques, sportives, luxueuses berlines, youngtimers. Il y a de tout. Alors plutôt qu’un long discours, nous vous proposons cette petite ballade en images.
Avec cette Bentley Continental W12, et les motor homes qui lui sont associés, c’est une certaine idée du camping qui s’impose. Irai-je, sans une certaine frustration, jusqu’à dire que c’est comme cela que je concevrais la chose ?
Vous souvenez-vous de cette voiture révolutionnaire avec son 6 cylindres arrière et son gabarit « européen ». Elle fit la fortune et la notoriété de l’avocat Ralph Nader qui en fit un livre » Unsafe at any speed ». Quelques morts aussi. Sa tenue de route étant « inhabituelle ».
« Petrol head » ? D'aussi loin que je me souvienne, l’automobile m’a toujours fasciné. Les tacots, le Pub Renault, Saint Antonin à Aix en Provence et enfin le Circuit Paul Ricard, m’ont fait passer de Sport-Auto à Auto-Hebdo et l’Equipe. Attrait pour les protos du Mans et les CanAm d’abord. Puis la F1 au cours de cette incroyable saison 1976. Monde aussi inaccessible que fascinant que j’ai fini par tangenter en 1979-80 au Paul-Ricard puis en Angleterre. Quelques photos m’ont amené à collaborer à «Mémoire des Stands» puis, à sa disparition, en 2012, à créer Classic Courses. Je trouve dans le sport automobile les valeurs de précision, d'audace, de rapidité dans la décision dont la maîtrise pimente une vie active.