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Robert Manzon – interviewé par Johnny Rives

par | Jan 23, 2015 | 11 commentaires

Robert Manzon était le doyen français des pilotes de Grand Prix, le dernier survivant de la première saison du Championnat du Monde de F1, en 1950.  Il s’est éteint lundi 19 janvier, dans sa 97e année.  Il y a deux ans, Robert Sarrailh avait proposé à Johnny Rives de réaliser cet interview. Une belle idée. Un dialogue passionnant.

Classic COURSES

Synchronicité

Lundi matin est décédé à l’âge de 97 ans Robert Manzon, le doyen des pilotes de Grand Prix (il était le dernier pilote survivant du premier championnat du monde de F1 en 1950) et l’un des derniers acteurs de l’épopée Gordini, dont les ateliers étaient comme chacun sait situés à Paris, boulevard Victor.

Lundi soir, Arte diffusait Le Convoi de la peur, film de William Friedkin, dont l’un des personnages principaux, interprété par Bruno Cremer, est un Français qui se nomme Victor Manzon.

En reliant ces deux faits sans aucun rapport, j’ai pensé au concept de synchronicité (ou coïncidence signifiante), développé par le psychiatre suisse Carl Gustav Jung : à savoir l’occurrence simultanée d’au moins deux événements qui ne présentent pas de lien de causalité, mais dont l’association prend un sens pour la personne qui les perçoit.

Certes, je vous l’accorde, il paraît délicat de préciser ce que cette coïncidence-là peut bien signifier. Même si certains pourraient se délecter en rappelant que le titre original du film en question est Sorcerer, soit en français « sorcier », sans doute est-il plus commode de voir cette « french connection » comme un pur hasard ; et d’apprécier simplement le fait de l’avoir perçue comme le clin d’œil inoffensif et rafraîchissant d’un esprit joueur et avide de légèreté, après le lest qui lui a été infligé depuis deux semaines.

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Olivier Favre

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Illustrations

Video @ Team ATS Le Mans T- Robert Sarrailh – Fabien Sarrailh
Robert Manzon par Jean Marie Guivarc’h – 19 jan 2015
Robert Manzon GP Pau 1954 – Ferrari 625 – Ecurie Rosier @ DR
Robert Manzon @ DR

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About Johnny Rives
« Lorsque j’ai été appelé sous les drapeaux, à 21 ans, j’avais déjà une petite expérience journalistique. Un an et demi plus tôt j’avais commencé à signer mes premiers « papiers » dans le quotidien varois « République », à Toulon. J’ai envoyé le dernier d’entre eux (paru le 4 janvier 1958) à Pierre About, rédacteur en chef à L’Equipe. Il m’a fait la grâce de me répondre après quoi nous avons correspondu tout au long de mes 28 mois d’armée. Quand je revins d’Algérie, très marqué psychologiquement, il voulut me rencontrer et me fixa rendez-vous au G.P. deMonaco 1960. Là il me demanda de prendre quelques notes sur la course pendant qu’il parlait au micro de Radio Monte-Carlo. J’ignorais que c’était mon examen d’entrée. Mais ce fut le cas et je fus reçu ! Je suis resté à L’Equipe pendant près de 38 ans. J’ai patienté jusqu’en 1978 avant de devenir envoyé spécial sur TOUS les Grands prix – mon premier avait été le G.P. de France 1964 (me semble-t-il bien). J’ai commencé à en suivre beaucoup à partir de 1972. Et tous, donc, dès aout 1978. Jusqu’à décembre 1996, quand les plus jeunes autour de moi m’ont fait comprendre qu’ils avaient hâte de prendre ma place. C’est la vie ! Je ne regrette rien, évidemment. J’ai eu des relations privilégiées avec des tas de gens fascinants. Essentiellement des pilotes. J’ai été extrêmement proche avec beaucoup d’entre eux, pour ne pas dire intime. J’ai même pu goûter au pilotage, qui était mon rêve d’enfance, ce qui m’a permis de m’assurer que j’étais plus à mon aise devant le clavier d’une machine à écrire qu’au volant d’une voiture de compétition ! Je suis conscient d’avoir eu une vie privilégiée, comme peu ont la chance d’en connaître. Ma chance ne m’a pas quitté, maintenant que je suis d’un âge avancé, puisque j’ai toujours le bonheur d’écrire sur ce qui fut ma passion professionnelle. Merci, entre autres, à Classic Courses. »
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