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Ontario Circuit fantôme

par | Juil 31, 2025 | 1 commentaire

Suivons en ces chaudes journées d’été un Patrice Vatan qui jouit de la fraicheur de Cosne-sur-Loire et nous entraine dans sa fuite vers « sa » saison 1975, bob ici il nous a un peu piégé avec une visite aux USA qui date de 1976…

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La saison 1975 de Patrice Vatan :
GP de Grande Bretagne 1975
Sur la route de Silverstone 1975
GP de France 1975
GP des Pays Bas 1975
GP de Suède 1975
GP de Belgique 1975
Ontario Circuit fantôme…1976 (!)
GP de Pau 1975
GP de Monaco 1975
GP d’Espagne 1975
Montlhéry 1975
Daily Express Trophy 1975
Dijon Presnois 1975
Race of Champions – Tom Pryce 1975

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Tôt dans la matinée nous avions rallié Riverside que nous ne connaissions pas. Fermé. À défaut d’y entrer, nous fixons le moment sur gélatine.

Nous roulons maintenant plein ouest, highway 60, Mira Loma, Chino, terre mexicaine enracinée dans les canyons de San Bernardino, tacos et enchiladas proclamés sur des enseignes qui sont les gratte-ciel du coin.

Los Angeles déplie sa démesure. Guy Royer au volant de la Buick Regal, pas plus dépaysé que s’il allait au Mammouth de Neuilly-Plaisance. Pascal Bisson porte en étendard sa chemisette AUTOhebdo, comme si les Wetbacks allaient succomber aux sirènes de la rue de Lille.

Je tente de localiser à la carte un spot fantasmatique l’Ontario Motor Speedway, en principe situé quelque par le long de l’Interstate 10, juste après l’aéroport d’Ontario, direction Redlands et plus loin Palm Springs,

KZLA en sourdine amplifie la rêverie. Le lâche tissu urbain s’est délité en filaments de désert.

Cet article qui pourrait vous intéresser :  Ontario : trop beau, trop tôt.

C’est là ! m’écrié-je soudain. Un panneau délavé laisse deviner une méchante inscription brûlée par le soleil : On.. rio Mot… way. Nous descendons de voiture. Rien, sinon un terrain vague barré de palissades.

Avisant un quidam nous lui demandons où est le motorway. Well, guys, you’re too late, the circuit is closed, it’s going to be a condominium.

Shit ! Le circuit d’Ontario n’aura chanté que dix petits printemps. Le plus beau, celui de 1971 électrisé par le son du V12 Matra que Chris Amon avait conduit à la deuxième place d’une course de légende car unique de son espèce, le Questor Grand Prix.

Je tomberai beaucoup plus tard sur la remarque d’un type qui y avait assisté. If I develop hearing trouble, it’s not from any rock concerts, it’s from the scream of the Matra V12…I was sitting right where Amon hit peak revs.

Patrice Vatan

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About Patrice Vatan
Je suis né à l’automobile entre les jambes de mon père. Mêlés à la poussière soufflée sur la piste de Ain Diab par le vent du large, ce sont des souvenirs quasi post-utérins qui remontent, flashes rouges émis par les Ferrari, les seules auto dont je me souvienne lors du Grand Prix du Maroc 1957, hors championnat mais nullement sans saveur. Vision au ras du sol, comme filmée par Walt Disney lorsqu’il s’adresse aux enfants. Huit ans plus tard une jambe cassée m’envoyait au lit et je dois à la couverture du Sport-Auto de juin 1965 – Jean Guichet sautant dans sa Ferrari 275 P -, que m’avait offert une voisine pour me distraire, ma première vraie émotion automobile à l’état conscient.
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