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Montlhéry, Linas, Essonne, le 20 avril 1975

par | Avr 21, 2025 | 3 commentaires

Les Coupes de l’USA

Montlhéry en mobylette, comme promis.
Coincées entre le Daily Express Trophy de dimanche dernier et Montjuich F1 le prochain week-end, les Coupes de l’USA font office de repos du guerrier pour votre serviteur qui gravit la côte menant au bonheur mécanique comme on monte l’escalier dans les romans canailles de Frédéric Dard.

Patrice Vatan

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La saison 1975 de Patrice Vatan :
GP de Grande Bretagne 1975
Sur la route de Silverstone 1975
GP de France 1975
GP des Pays Bas 1975
GP de Suède 1975
GP de Belgique 1975
Ontario Circuit fantôme
GP de Pau 1975
GP de Monaco 1975
GP d’Espagne 1975
Montlhéry 1975
Daily Express Trophy 1975
Dijon Presnois 1975
Race of Champions – Tom Pryce 1975

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Un monde édénique lui ouvre ses bras. Le printemps a transformé le plateau de Saint-Eutrope en jardin extraordinaire piqueté de primevères mais aux curieux chants d’oiseaux ayant le volume de six cylindres allemands : la meute des Porsche Carrera Gr 4.

Officiant à cette occasion, Jean-Charles Laurens envoie sa voix sensuelle aux quatre coins, en alternance avec celle, très marquée Montlhéry, de son collège Jean Douai. Ils laissent la place à https://tinyurl.com/mu6jhj6w.

Voici qu’arrive Jean-Claude Lagniez qui a convoyé sa grosse Opel Commodore GSE, par ailleurs cascadeur chez Rémy Julienne. Une jolie blonde l’accompagne, qui joue avec un furet apprivoisé, Kiki Caron, l’ancienne championne de natation. Je ferai leur connaissance quelque temps plus tard lors d’une traversée Calais-Douvres.

En GT de série, Gérard Labrousse fait deuxième avec son Alpine 1600.
Dans 50 ans, la technologie grossie au niveau d’une hard science-fiction permettra de tout connaître d’un nom en le tapant sur le creux de sa main ; Gérard Labrousse sortira invariablement sous la forme plus connue de « Gérard Larrousse ». Erreur. Gérard Labrousse est un presque homonyme du Lyonnais fameux.

Cet article qui pourrait vous intéresser :  21 octobre 1984 ou le 3e titre de Niki Lauda – 1/2

Mes notes font état d’une dépense de 6 francs sur le circuit, sans doute un casse-dalle.
Je ne reviendrai plus à Montlhéry avant des dizaines d’années, happé par la houle énorme de la F1 toute puissante qui dévorera mon calendrier jusqu’à la fin de la décennie.
Je ne remonterai plus la côte avant qu’un temps long n’ait chargé de sa patine l’autodrome, l’ait investi en ce monument historique qui accueillera mes cendres prochaines.

montlhery
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About Patrice Vatan
Je suis né à l’automobile entre les jambes de mon père. Mêlés à la poussière soufflée sur la piste de Ain Diab par le vent du large, ce sont des souvenirs quasi post-utérins qui remontent, flashes rouges émis par les Ferrari, les seules auto dont je me souvienne lors du Grand Prix du Maroc 1957, hors championnat mais nullement sans saveur. Vision au ras du sol, comme filmée par Walt Disney lorsqu’il s’adresse aux enfants. Huit ans plus tard une jambe cassée m’envoyait au lit et je dois à la couverture du Sport-Auto de juin 1965 – Jean Guichet sautant dans sa Ferrari 275 P -, que m’avait offert une voisine pour me distraire, ma première vraie émotion automobile à l’état conscient.
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