Sélectionner une page

Marie-Christine, Nürburgring 1957-1958

par | Mai 7, 2016 | 29 commentaires

François Blaise nous a fait partager les films  8 mm tournés par sa soeur Marie-Christine sur les circuits du Mans et du Maroc. Il vient d’en retrouver deux concernant le Nürburgring 1957-1958. Olivier Favre lui a suggéré de les diffuser sur Classic Courses. Les images sont parfois furtives, floues, sur-exposées ou sous-exposées, il n’y a pas de son. Pas sûr qu’en écrivant cela je vous convainque de l’émotion  que nous avons ressentie en les visionnant. Rien à justifier, expliquer ou commenter. Comme nous, laissez vous porter. Avec une pensée pour Marie-Christine.

Classic COURSES

 

Fugit irreparabile tempus ou le retour de Marie-Christine

Près de 60 ans après, nous voyons ainsi défiler quelques images du légendaire dernier succès de Fangio en 1957 et nous assistons au dernier départ de Peter Collins l’année suivante. Nous constatons aussi qu’il y avait des courses annexes, GT en 57, Sport en 58. Mais ce sont sans doute les scènes tournées dans le Fahrerlager, au milieu des camions transporteurs, qui sont les plus précieuses. On y voit Musso, Behra, Moss, Schell, Barth père, Seidel, De Beaufort et d’autres, détendus, rigolards ou concentrés sur leur machine. Et on y retrouve la faconde du joyeux Georges « Jojo » Houel qui s’était lié sur place avec la famille Blaise.

Ils n’ont pas de voix, mais on a pourtant l’impression de les entendre. Et le plus frappant est cette proximité du public avec les acteurs de la piste. Pas de grillages, pas de cerbères baraqués, pas d’attachés de presse pour séparer les stars de la piétaille ; pilotes, mécanos, photographes, simples passionnés, il n’y a là qu’une seule et même famille où chacun tient son rôle en respectant celui des autres.

Cet article qui pourrait vous intéresser :  Rétromobile 2019 - Des souris et des hommes

Comme ce petit monde paraît loin de nous ! Il en reste encore quelques grands témoins -Moss, Brooks, Herrmann – mais bientôt ils auront disparu à leur tour et cette époque bénie (et si courte) appartiendra définitivement à l’Histoire. A elles seules, ces images suffisent à légitimer la nostalgie de ces temps héroïques. Savourez donc ces quelques minutes que Marie-Christine nous offre par-delà le temps, comme un plaisir douloureux. Celui que l’on ressent au rappel des beaux jours disparus à jamais.

Olivier Favre et François Blaise

Illustrations © François Blaise

 

5 2 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notifier de
guest

29 Commentaires
le plus ancien
le plus récent le plus populaire
Inline Feedbacks
View all comments
About François Blaise
Nos lecteurs connaissaient bien François. Il intervenait régulièrement sur Classic Courses et nous faisait profiter de ses souvenirs de passionné qui remontaient aux années cinquante, quand sa sœur Marie-Christine lui avait donné le virus au Maroc. François était aussi un passionné engagé au service de son sport favori. Pendant trente ans il officia comme commissaire de piste sur les plus grandes courses, Grands prix F1, 24 Heures du Mans, Rallye de Monte-Carlo, … Cela lui avait permis d’approcher certains personnages qui l’avaient profondément marqué. Dont certains avec qui il s’était lié d’amitié : Juan Manuel Fangio, Olivier Gendebien, Wolfgang von Trips, Bernard Cahier, … En Afrique on dit « quand un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle ». Que de souvenirs disparaissent avec François ! C’est pour en « sauver » quelques-uns qu’Olivier Favre l’avait interrogé il y a deux ans : François Blaise : le commissaire se met à table – Classic Courses Il est décédé en 2021.
Translate »