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Johnny Rives F1, Australie 2017

par | Mar 26, 2017 | 12 commentaires

 VETTEL NOUS A CONSOLÉS

On ne demandait qu’à partager l’enthousiasme de Julien Fébreau et (surtout) de Jacques Villeneuve. Sebastian Vettel s’en est joliment mêlé en venant à bout des redoutables Mercedes. Pour replacer Ferrari sur le haut du pavé. Et pourtant… Pourtant nous sommes restés sur notre faim. En cause : pas un seul dépassement digne de ce nom. Pardon, erreur : un dépassement quand même. Celui d’Esteban Ocon sur Fernando Alonso. Pour la dixième place, et cela au 51e des 57 tours de cet indigeste circuit de Melbourne. A part ça ? Une course à la hiérarchie inamovible à un détail près : Vettel, deuxième en début de course a, avec le concours de la Scuderia Ferrari, mieux exploité son changement de pneus que Lewis Hamilton. Pour lui subtiliser la première place sans avoir eu à le dépasser sur la piste – ce qui paraissait impossible. Du coup, Hamilton est en droit, après ce décevant Grand Prix d’Australie, de réclamer à l’équipe Mercedes F1 l’engagement d’un stratège pour éviter des arrêts au petit bonheur la chance.

                                          Johnny RIVES.

Australie F1 2017 - Sebastian Vettel @ Sutton Motorsports Images

Australie F1 2017 – Sebastian Vettel @ Sutton Motorsports Images

FERRARI EST BIEN LÀ

Australie F1 2017 - Kidman @ Sutton Motorsports Images

Australie F1 2017 – Kidman @ Sutton Motorsports Images

 Le constat le plus positif du GP d’Australie 2017 est bien que – les essais préliminaires n’avaient pas menti – la Scuderia Ferrari est de retour à la pointe des combats. Devant Mercedes serait beaucoup dire, étant donné la faiblesse des écarts de performances tant en qualification qu’en course. Mais à tout le moins au niveau de Mercedes. Ce qui n’est pas si mal si l’on fait référence à la piètre saison 2016 accomplie par les rouges. La Ferrari SF70H possède de toute évidence des arguments capable d’inquiéter Mercedes. L’ingénieur Gary Anderson, qui avait observé le comportement des F1 lors des essais préliminaires à Montmelo, les avait placées en tête de liste pour leur comportement en virages.

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 Au sein de la Scuderia, malgré toute la sympathie que suscite Raïkkonen, force est de constater que Sebastian Vettel est bien de retour aux affaire. C’est lui, et lui seul, qui a mis en péril la domination des flèches d’argent. Peut-être, à Melbourne, Kimi a-t-il opté pour une stratégie trop prudente face à l’inconnue que constituait la résistance des pneus à l’usure ? Le GP de Chine (9 avril) nous le confirmera… ou non.

PAS DE DÉPASSEMENT

Australie F1 2017 - Verstappen Red Bull - @ Sutton Motorsports Images

Australie F1 2017 – Verstappen Red Bull – @ Sutton Motorsports Images

Une confirmation : les dépassements, qui constituent la vraie fascination des courses de vitesse, paraissent encore plus improbables que l’an passé. On l’a bien vu à différents niveaux de ce GP d’Australie. Et notamment à l’occasion du duel Hamilton-Vettel en début de course : dès que la Ferrari s’approchait un tant soit peu de la Mercedes elle perdait une partie de ses capacités dans les tourbillons aérodynamiques de la « flèche d’argent » et rentrait dans le rang. Il a fallu, pour que Vettel parvienne à ses fins, l’erreur de l’équipe allemande de faire arrêter trop tôt Hamilton pour son changement de pneus. En fin de course le phénomène a également dissuadé  Bottas de s’approcher trop près d’Hamilton quand on espérait un duel fratricide entre les deux Mercedes. De même pour Verstappen qui paraissait en mesure d’inquiéter Raïkkonen pour la 4e place. Mais qui dut y renoncer.

BRILLANT OCON

Australie F1 2017- Esteban Ocon @ Media 365

Australie F1 2017- Esteban Ocon @ Media 365

On l’a dit dans notre introduction : le seul dépassement véritable que nous a offert ce monotone Grand Prix a été celui d’Esteban Ocon sur ce vieux briscard d’Alonso. « Fernando m’a longtemps bloqué derrière lui, » raconta le jeune Normand au nom ibérique.

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Témoignage que viennent attester les meilleurs tours en course. Celui d’Alonso est de 1’30’’077. Ocon, une fois qu’il l’eut passé, réussit à tourner plus d’une seconde au tour plus vite (son MT : 1’28’’475). Soit une performance similaire à celle de son équipier Sergio Perez (1’28’’336) qui se classa septième. Très bons « vrais » débuts pour Esteban, donc. Que l’on suivra désormais avec d’autant plus d’intérêt.

MALCHANCEUX GROSJEAN.

Australie F1 2017 - Grosjean @ Sutton Motorsports Images

Australie F1 2017 – Grosjean @ Sutton Motorsports Images

Si Ocon pouvait sourire après sa 10e place, il n’en était pas de même pour Romain Grosjean, l’un des sept pilotes à avoir abandonné (chiffre d’importance inhabituelle). Dès les essais, Romain s’était mis en évidence en situant sa Haas à moteur Ferrari avec une belle régularité au sein des dix plus rapides. Ce qu’avait confirmé sa belle 6e place en qualification (grâce à la bévue de Ricciardo qui, sans sa faute, était en mesure de le devancer). En course, Grosjean semblait se maintenir au même niveau, juste derrière la Williams de Massa, quand son moteur Ferrari s’empanacha fatalement (surchauffe ?)

Nul doute que la Haas se situe avec les meilleures F1 du second peloton, un poil derrière les Williams et plus ou moins au niveau des Force India et des Toro Rosso. Voire légèrement devant elles. Un groupe dans lequel, lors des essais, on croyait voir les Renault figurer. Mais la fête s’est gâchée en qualification pour les « jaunes ». Dès lors, compte tenu des difficultés posées par les dépassements, le (mauvais) tour était joué. Rendez-vous en Chine pour qu’Hulkenberg efface cette fâcheuse première impression.

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Le résumé de la course en vidéo par Auto-Hebdo

Illustrations © DR

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About Johnny Rives
« Lorsque j’ai été appelé sous les drapeaux, à 21 ans, j’avais déjà une petite expérience journalistique. Un an et demi plus tôt j’avais commencé à signer mes premiers « papiers » dans le quotidien varois « République », à Toulon. J’ai envoyé le dernier d’entre eux (paru le 4 janvier 1958) à Pierre About, rédacteur en chef à L’Equipe. Il m’a fait la grâce de me répondre après quoi nous avons correspondu tout au long de mes 28 mois d’armée. Quand je revins d’Algérie, très marqué psychologiquement, il voulut me rencontrer et me fixa rendez-vous au G.P. deMonaco 1960. Là il me demanda de prendre quelques notes sur la course pendant qu’il parlait au micro de Radio Monte-Carlo. J’ignorais que c’était mon examen d’entrée. Mais ce fut le cas et je fus reçu ! Je suis resté à L’Equipe pendant près de 38 ans. J’ai patienté jusqu’en 1978 avant de devenir envoyé spécial sur TOUS les Grands prix – mon premier avait été le G.P. de France 1964 (me semble-t-il bien). J’ai commencé à en suivre beaucoup à partir de 1972. Et tous, donc, dès aout 1978. Jusqu’à décembre 1996, quand les plus jeunes autour de moi m’ont fait comprendre qu’ils avaient hâte de prendre ma place. C’est la vie ! Je ne regrette rien, évidemment. J’ai eu des relations privilégiées avec des tas de gens fascinants. Essentiellement des pilotes. J’ai été extrêmement proche avec beaucoup d’entre eux, pour ne pas dire intime. J’ai même pu goûter au pilotage, qui était mon rêve d’enfance, ce qui m’a permis de m’assurer que j’étais plus à mon aise devant le clavier d’une machine à écrire qu’au volant d’une voiture de compétition ! Je suis conscient d’avoir eu une vie privilégiée, comme peu ont la chance d’en connaître. Ma chance ne m’a pas quitté, maintenant que je suis d’un âge avancé, puisque j’ai toujours le bonheur d’écrire sur ce qui fut ma passion professionnelle. Merci, entre autres, à Classic Courses. »
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