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Grand Prix du Brésil 2018 – LES RED BULL ÉTAIENT MEILLEURES

par | Nov 13, 2018 | 9 commentaires

 Il était clair que les Red Bull étaient les meilleures en piste, dans ce Grand Prix du Brésil 2018 : quand, alors en tête, Verstappen effectua son changement de pneus, il fut relayé par Ricciardo qui avait compensé avec brio sa pénalité de cinq places sur la grille. Reparti avec des pneus tendres (jaunes), Max fondit inexorablement sur Hamilton chaussé en mediums (blancs) et qui avait retrouvé la tête à l’arrêt de Ricciardo.

Grand Prix du Brésil 2018

Grand Prix du Brésil 2018 – Lewis Hamilton @ DR

En quatre tours, le Batave rejoignit le tout nouveau champion du monde pour le passer en ligne droite – avant même le virage Senna qui lui avait tant souri jusque là. Mais qui allait bientôt lui réserver un vilain tour. Un tour d’Ocon, si l’on peut se permettre. Son accrochage avec le Français devait être  la grande affaire de la course. Une affaire dans laquelle Esteban a tenu un rôle regrettable. Et dont la conséquence immédiate a été l’échec de Verstappen à qui la victoire paraissait promise. Echec qui s’est traduit par le 10e succès d’Hamilton en 2018. Paradoxe : malgré de nouveaux ennuis avec leurs Pirelli, les Mercedes ont été couronnées championnes le jour même où les Red Bull s’étaient montrées plus efficaces qu’elles.

                                                      Johnny RIVES

Pour mémoire :

Grand Prix du Brésil 2017
Grand Prix du Brésil 2016
Grand Prix du Brésil 2015
Grand Prix du Brésil 2014
Grand Prix du Brésil 2013

 

VERSTAPPEN FURIBARD.

Grand Prix du Brésil 2018

Grand Prix du Brésil 2018 – Accrochage Ocon – Verstappen @ DR

Grand Prix du Brésil 2018 –  Le fait qu’il comptât un tour de retard sur Verstappen au moment de leur accrochage a immédiatement placé la responsabilité de l’accident sur le dos d’Esteban Ocon. Max n’a d’ailleurs pas attendu longtemps pour aller lui en faire le reproche. Simple bousculade qui, n’ayant pas échappé aux cameras, reflète une image inhabituelle en F1. Et plutôt fâcheuse. Ocon responsable de ce mauvais tour ?

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 Le fait qu’il ait déjà été mêlé à plusieurs imbroglios dans lesquels son innocence n’était pas flagrante ne plaide pas en sa faveur. Péremptoire, comme il l’est souvent, Jacques Villeneuve n’a pas hésité à l’accabler. Mais Ocon doit-il seul supporter les blâmes ? On imaginait ce qu’aurait fait Hamilton à la place de Verstappen, dans la même circonstance. N’aurait-il pas été plus circonspect ? Sans rejeter complètement la responsabilité du Français, nous pensions que Max avait partiellement été victime de son manque d’humilité. Jusque là, il avait marqué sa nette domination sur ce G.P. du Brésil. De quoi se sentir plus fort que tout et que tous. Alors, dans ces circonstances, que pouvait peser un modeste Ocon à ses yeux ? Avec son avantage d’une demie longueur de voiture, Max plongea donc à la corde…

Grand Prix du Brésil 2018

Grand Prix du Brésil 2018 – Esteban Ocon @ DR

 Après coup, quelle bonne surprise d’entendre Lewis Hamilton lui affirmer sa responsabilité lorsqu’ils se croisèrent avant la cérémonie du podium. « Oui, Ocon était un tour derrière toi, admit-il devant Verstappen médusé : mais il pouvait t’attaquer pour revenir dans le même tour que toi. Il en avait le droit. Dans cette affaire, il avait beaucoup à gagner. Alors que toi, tu avais beaucoup à perdre. Mais tu n’en as pas tenu compte et tu as beaucoup perdu ! »

EN ATTENDANT LE HONDA.

Grand Prix du Brésil 2018

Grand Prix du Brésil 2018 – Max Verstappen @ DR

 Autre réflexion surprenante, de Verstappen celle-là : « L’année prochaine sera encore plus favorable pour nous car nous aurons un meilleur moteur ! » Max ne se prive jamais d’accabler Renault. Même lors du Grand Prix du Brésil 2018. On voit mal sur quoi il a étayé cette certitude. Il a effectué à Interlagos des dépassements d’anthologie successivement sur Raïkkonen, Vettel et Bottas pour menacer Hamilton. Et s’emparer de la première place (19e tour) quand celui-ci dut changer ses pneus méchamment cloqués. De nouveau 2e quand il fit changer les siens dix-sept tours plus tard, il combla avec aisance son retard sur la Mercedes n°44 qu’il dépassa avant même le freinage pour le « S » Senna, en pleine ligne droite, devant les stands ! Si mauvais que ça le Renault ?

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 Et le Honda ? On s’était attaché à suivre le début de course de Pierre Gasly,  qui tentait avec panache de suivre le rythme imposé par Leclerc et Grosjean, les deux plus rapides des « autres ». Mais après 10 tours de course, la Toro Rosso à moteur Honda comptait huit secondes de retard sur la Sauber et la Haas, toutes deux à moteur Ferrari. L’affaire était entendue : les progrès annoncés par Honda n’étaient pas encore perceptibles. Heureusement pour Verstappen et Red Bull, les Japonais ont encore quelques mois devant eux pour progresser avant que ne débute la prochaine saison.

RENAULT : COUP D’ARRÊT.

Grand Prix du Brésil 2018

Grand Prix du Brésil 2018 – Renault @ DR

Après le joli coup réussi par Hulkenberg au Mexique (6e et meilleur des « autres ») on attendait confirmation de l’équipe Renault. En vain. Les F1 jaune et noir n’ont jamais été dans le bon rythme lors du Grand Prix du Brésil 2018, comme le souligne la 12e place de Carlos Sainz derrière la Toro Rosso-Honda de Hartley. L’équipe française conserve néanmoins sa 4e place au championnat des constructeurs. Comme l’a souligné Alain Prost à nos amis de L’Equipe, l’arrivée de Daniel Ricciardo chez Renault va « leur faire gagner du temps ». Et cela dans toute l’acception du terme : pour le développement technique de la F1 Renault de 2019 et dans les chronos ! Comme l’a souligné le GP du Brésil, Ricciardo appartient en effet aux tout meilleurs pilotes actuels, au même titre qu’Hamilton et Verstappen. Mal placé sur la grille à cause d’une pénalité, il a réussi à terminer tout près du vainqueur (5’’193), signant au passage un meilleur tour (1’11’’343) que seuls Bottas et Vettel ont réussi à battre parce qu’ils ont changé deux fois de pneus, ce qui n’a pas été le cas de leurs adversaires directs. Ces mêmes Bottas et Vettel qui ont subi la loi de leurs équipiers sur le sélectif circuit d’Interlagos…

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About Johnny Rives
« Lorsque j’ai été appelé sous les drapeaux, à 21 ans, j’avais déjà une petite expérience journalistique. Un an et demi plus tôt j’avais commencé à signer mes premiers « papiers » dans le quotidien varois « République », à Toulon. J’ai envoyé le dernier d’entre eux (paru le 4 janvier 1958) à Pierre About, rédacteur en chef à L’Equipe. Il m’a fait la grâce de me répondre après quoi nous avons correspondu tout au long de mes 28 mois d’armée. Quand je revins d’Algérie, très marqué psychologiquement, il voulut me rencontrer et me fixa rendez-vous au G.P. deMonaco 1960. Là il me demanda de prendre quelques notes sur la course pendant qu’il parlait au micro de Radio Monte-Carlo. J’ignorais que c’était mon examen d’entrée. Mais ce fut le cas et je fus reçu ! Je suis resté à L’Equipe pendant près de 38 ans. J’ai patienté jusqu’en 1978 avant de devenir envoyé spécial sur TOUS les Grands prix – mon premier avait été le G.P. de France 1964 (me semble-t-il bien). J’ai commencé à en suivre beaucoup à partir de 1972. Et tous, donc, dès aout 1978. Jusqu’à décembre 1996, quand les plus jeunes autour de moi m’ont fait comprendre qu’ils avaient hâte de prendre ma place. C’est la vie ! Je ne regrette rien, évidemment. J’ai eu des relations privilégiées avec des tas de gens fascinants. Essentiellement des pilotes. J’ai été extrêmement proche avec beaucoup d’entre eux, pour ne pas dire intime. J’ai même pu goûter au pilotage, qui était mon rêve d’enfance, ce qui m’a permis de m’assurer que j’étais plus à mon aise devant le clavier d’une machine à écrire qu’au volant d’une voiture de compétition ! Je suis conscient d’avoir eu une vie privilégiée, comme peu ont la chance d’en connaître. Ma chance ne m’a pas quitté, maintenant que je suis d’un âge avancé, puisque j’ai toujours le bonheur d’écrire sur ce qui fut ma passion professionnelle. Merci, entre autres, à Classic Courses. »
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