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F1 2016, Allemagne : Hamilton vent en poupe

par | Août 1, 2016 | 24 commentaires

Signer une pole position de toute beauté ne garantissait en rien la victoire pour Nico Rosberg dans « son » G.P. d’Allemagne. Il devait d’abord réussir un bon départ. Tel ne fut pas le cas. Dès la sortie du premier virage, il était clair qu’il ne gagnerait plus. Viser la deuxième place, la même qu’en Hongrie une semaine plus tôt, paraissait en revanche à sa portée. Mais cela s’est avéré impossible, car désormais les Red Bull sont bien là. L’arrivée de Max Verstappen a sans doute piqué au vif les ardeurs de Daniel Ricciardo. Mais qu’en serait-il de ces ardeurs si le moteur Renault n’avait pas bénéficié d’une salutaire cure de jouvence au printemps ? Ferrari le sait bien qui a cédé aux Red Bull sa place de dauphin des Mercedes. Hamilton le constate aussi pour n’avoir distancé la meilleure que de 8’’2 à Silverstone et de 6’’9 à Hockenheim… L’étroitesse de ces marges n’ébranle toutefois guère sa confiance. Vent en poupe depuis Monaco, avec six belles victoires en sept Grands Prix, comment Lewis ne se verrait-il pas couronné champion du monde pour la 4e fois ? De quoi assombrir les vacances de Rosberg. A moins qu’il ne trouve le moyen d’espérer dans les neuf Grands Prix restant à disputer à la rentrée…

Johnny RIVES.


– DEPARTS MANQUÉS, VOIRE PLUS…

f1 2016 Allemagne hamilton

En athlétisme, le chronométrage électronique permet de connaître, au 1/100e de seconde, le temps de réaction des sprinters au départ d’un cent mètres. Pourquoi n’est-ce pas le cas en F1, mystère… Cela permettrait notamment de savoir si, à Hockenheim, Rosberg a déclenché son embrayage aussi vivement ou non qu’Hamilton. Indépendamment de ce temps de réaction, il reste que, tandis que les roues motrices de Rosberg patinaient furieusement au départ, les pneus arrière d’Hamilton mordaient efficacement l’asphalte, propulsant sa Mercedes en tête d’où elle ne devait plus être délogée jusqu’à l’arrivée. Avant le départ, Franck Montagny nous avait montré combien sur le côté droit de la grille l’asphalte était plus granuleux que sur le côté gauche, apparemment plus usé. Julien Fébreau a d’ailleurs souligné dans son commentaire que les trois pilotes placés sur la file de droite avaient tous pris un meilleur départ que leurs équipiers placés sur la file de gauche. Au crédit de Verstappen il faut cependant préciser que s’il a devancé Ricciardo à la sortie du virage n°1 c’est surtout au prix d’une manœuvre audacieuse et parfaitement réussie, en parcourant tout l’extérieur à une allure nettement supérieure à celle de l’Australien. Par la suite, celui-ci s’est avéré plus rapide et, cette fois, la consigne d’équipe lui a été favorable puisque Verstappen lui a ouvert gracieusement le passage pour qu’il se lance à la poursuite de l’inapprochable Hamilton. Vaine poursuite malgré le meilleur tour en course qu’elle lui a rapporté.

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https://www.youtube.com/watch?v=SNr3w6SqUAI

– PÉNALITÉS.

Les réseaux sociaux ont souligné une fois encore le mécontentement du public concernant les pénalités infligées, ici ou là, par les commissaires « sportifs » (sic). A Hockenheim, Verstappen s’est manifesté comme une « pleureuse » efficace en ce domaine. Les commissaires « sportifs » (re-sic) auraient-ils eu la même réaction si le jeune « chouchou » de la F1 ne s’était pas clairement plaint à la radio d’avoir été sorti par Rosberg ? La question mérite d’être posée. Nico a sans doute payé une deuxième fois sa malencontreuse défense sur Hamilton du GP d’Autriche.
Petit rappel, voici le bilan des pénalités infligées en course au cours du mois de juillet. GP d’Autriche : Rosberg 10’’, Grosjean 5’’ ; GP de Grande-Bretagne : Rosberg 10’’, Vettel 5’’ ; G.P. d’Allemagne : Rosberg 5’’.

https://www.youtube.com/watch?v=rWNfU1AfXUs

https://www.youtube.com/watch?v=x6IKwmPGz_s

– LES SANS GRADES.

f1 2016 Allemagne buttonMassa 5e en Australie, Grosjean 5e à Bahrein, Kvyat 3e en Chine, Bottas 4e en Russie puis 5e en Espagne et 3e au Canada, Perez 3e à Monaco puis en Azerbaïdjan, ça c’était en début de saison. Les « sans grades » pouvaient encore espérer se glisser parmi les équipes dominantes Mercedes, Ferrari et Red Bull. Mais depuis le début de l’été la prédominance de ces dernières est si flagrante que le « top 5 », comme l’on dit désormais, est de moins en moins accessible aux équipes de second plan. Il ne leur reste plus que des miettes. Voici les meilleurs de ces infortunés « sans grade » depuis quatre épreuves :
GP d’Autriche : 6.Button, 7.Grosjean, 8.Sainz etc.
GP de Grande-Bretagne : 6.Perez, 7.Hulkenberg, 8.Sainz…
GP de Hongrie : 7.Alonso, 8.Sainz, 9.Bottas…
GP d’Allemagne : 7.Hulkenberg, 8.Button, 9. Bottas…
Et si on faisait un championnat du monde des moins nantis de la F1 ?

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About Johnny Rives
« Lorsque j’ai été appelé sous les drapeaux, à 21 ans, j’avais déjà une petite expérience journalistique. Un an et demi plus tôt j’avais commencé à signer mes premiers « papiers » dans le quotidien varois « République », à Toulon. J’ai envoyé le dernier d’entre eux (paru le 4 janvier 1958) à Pierre About, rédacteur en chef à L’Equipe. Il m’a fait la grâce de me répondre après quoi nous avons correspondu tout au long de mes 28 mois d’armée. Quand je revins d’Algérie, très marqué psychologiquement, il voulut me rencontrer et me fixa rendez-vous au G.P. deMonaco 1960. Là il me demanda de prendre quelques notes sur la course pendant qu’il parlait au micro de Radio Monte-Carlo. J’ignorais que c’était mon examen d’entrée. Mais ce fut le cas et je fus reçu ! Je suis resté à L’Equipe pendant près de 38 ans. J’ai patienté jusqu’en 1978 avant de devenir envoyé spécial sur TOUS les Grands prix – mon premier avait été le G.P. de France 1964 (me semble-t-il bien). J’ai commencé à en suivre beaucoup à partir de 1972. Et tous, donc, dès aout 1978. Jusqu’à décembre 1996, quand les plus jeunes autour de moi m’ont fait comprendre qu’ils avaient hâte de prendre ma place. C’est la vie ! Je ne regrette rien, évidemment. J’ai eu des relations privilégiées avec des tas de gens fascinants. Essentiellement des pilotes. J’ai été extrêmement proche avec beaucoup d’entre eux, pour ne pas dire intime. J’ai même pu goûter au pilotage, qui était mon rêve d’enfance, ce qui m’a permis de m’assurer que j’étais plus à mon aise devant le clavier d’une machine à écrire qu’au volant d’une voiture de compétition ! Je suis conscient d’avoir eu une vie privilégiée, comme peu ont la chance d’en connaître. Ma chance ne m’a pas quitté, maintenant que je suis d’un âge avancé, puisque j’ai toujours le bonheur d’écrire sur ce qui fut ma passion professionnelle. Merci, entre autres, à Classic Courses. »
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