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F1 2015 : Le billet de Johnny Rives – Russie 15

par | Oct 12, 2015 | 19 commentaires

lewis hamilton,grand prix de russie 2015,f1,2015,classic courses,johnny rives VOUS AVEZ DIT TSAR ?

Lewis Hamilton, on s’est habitué au fil de cette saison 2015 à l’envisager comme une star. Son sens inné de mêler, dans ses attitudes, une arrogance un peu glacée avec une simplicité de bon aloi, y est pour beaucoup. A quoi se sont ajoutées des fantaisies bien dans l’air d’une vague nouvelle chez les jeunes idoles. Un goût immodéré pour des excentricités ornementales – bijoux tape à l’œil, tatouages agressifs. Chanteurs et sportifs (footballeurs en tête) montrent la voie dans le genre. Bien sûr Hamilton, sportif et chanteur lui-même, s’en voudrait d’être à la traîne. Mais sur le circuit de Sotchi en Russie, la star qu’il est devenu a laissé place une autre tête de proue. La chapka dont, par une fantaisie humoristique de Pirelli, il était affublé sur le podium à l’issue de sa chevauchée triomphale faisait de lui, symboliquement, le tsar d’une Russie automobile. Ce qui lui a permis de claquer, d’égal à égal, une bise à Vladimir Poutine dont on imagine qu’il rêve, lui, d’être le tsar de tous les Russes… voire plus !

                                                                          Johnny RIVES.

lewis hamilton,grand prix de russie 2015,f1,2015,classic courses,johnny rivesDISCRETION.- Mercedes avait manifesté une réelle contrariété à l’issue du GP du Japon, estimant que les caméras avaient négligé la course de ses deux F1. Qu’en est-il à l’issue du GP de Russie, où, aussi brillante fut-elle (après la disparition de l’infortuné Rosberg) la chevauchée de Lewis Hamilton a été traitée avec une discrétion absolue pour les télévisions ? Il est vrai qu’il n’y avait pas grand chose à montrer sur l’exhibition de l’Anglais, qui a maîtrisé impeccablement une situation qui lui fut constamment favorable. D’autant plus que Rosberg ne fit pas longtemps illusion à cause d’un ennui mécanique auquel son équipe ne nous a pas habitués, une pédale d’accélérateur rétive. Une autre circonstance a permis à Hamilton de vivre une course sans histoire : la résistance que Raïkkonen a opposée  à son équipier Vettel.

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COURSE D’EQUIPE ? – On a eu l’occasion, à l’issue d’une course précédente, d’entendre Kimi Raïkkonen assurer qu’il courait plus pour son équipe que pour lui même. La Scuderia lui a rendu la politesse en prolongeant son contrat quand certains observateurs espéraient voir un Max Verstappen, ou à la rigueur un Nico Hulkenberg, à sa place auprès de Vettel. Tel n’était pas notre souhait en raison de la sympathie que suscite l’expérimenté Finlandais. Une sympathie qui a été quelque peu écornée à Sotchi où l’on a vu Raïkkonen opposer une résistance farouche à Vettel en début de course. Pour le coup, Kimi ne courait pas pour la Scuderia mais pour lui seul ! Il a fini par aggraver son cas en portant sur son jeune compatriote Valtteri Bottas une attaque irraisonnée, voire désespérée, qui finalement leur a coûté cher  tous les deux. Kimi, ça n’est pas ainsi que l’on t’aime. Nous guettons ton rachat !

Alewis hamilton,grand prix de russie 2015,f1,2015,classic courses,johnny rivesNIMATION.- Ce GP de Russie n’a pas manqué d’animation, mais fort heureusement tous les pilotes impliqués par des scènes « d’action » comme dit parfois Jacques Villeneuve, s’en sont tirés avec bonheur. A commencer par le beau Carlos Sainz dont la sortie de route aux essais avait fait frémir Julien Fébreau autant que les téléspectateurs. Et que le mauvais sort a poursuivi jusqu’au bout, ses freins défaillants l’ayant privé d’une 7e place méritée – voire mieux encore, en raison du micmac Bottas-Raïkkonen. Du coup les heureux d’un final à perdre le souffle ont été Sergio Perez et les McLaren. Le Mexicain a montré une fois encore son étonnante faculté à préserver ses pneus mieux que quiconque, il en a été récompensé au-delà de ses espérances grâce à Raïkkonen. Quant aux McLaren, nous les avons constamment pointées à l’arrière-garde, avec les seules Manor de Merhi et Stevens plus lentes qu’elles. Mais au final, les circonstances leur ont permis d’entrer toutes les deux dans les points. Et de se féliciter des progrès marqués par leurs moteurs Honda. Mais ça, c’était peut-être un trait d’humour britannique.

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Illustrations @ DR

 

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About Johnny Rives
« Lorsque j’ai été appelé sous les drapeaux, à 21 ans, j’avais déjà une petite expérience journalistique. Un an et demi plus tôt j’avais commencé à signer mes premiers « papiers » dans le quotidien varois « République », à Toulon. J’ai envoyé le dernier d’entre eux (paru le 4 janvier 1958) à Pierre About, rédacteur en chef à L’Equipe. Il m’a fait la grâce de me répondre après quoi nous avons correspondu tout au long de mes 28 mois d’armée. Quand je revins d’Algérie, très marqué psychologiquement, il voulut me rencontrer et me fixa rendez-vous au G.P. deMonaco 1960. Là il me demanda de prendre quelques notes sur la course pendant qu’il parlait au micro de Radio Monte-Carlo. J’ignorais que c’était mon examen d’entrée. Mais ce fut le cas et je fus reçu ! Je suis resté à L’Equipe pendant près de 38 ans. J’ai patienté jusqu’en 1978 avant de devenir envoyé spécial sur TOUS les Grands prix – mon premier avait été le G.P. de France 1964 (me semble-t-il bien). J’ai commencé à en suivre beaucoup à partir de 1972. Et tous, donc, dès aout 1978. Jusqu’à décembre 1996, quand les plus jeunes autour de moi m’ont fait comprendre qu’ils avaient hâte de prendre ma place. C’est la vie ! Je ne regrette rien, évidemment. J’ai eu des relations privilégiées avec des tas de gens fascinants. Essentiellement des pilotes. J’ai été extrêmement proche avec beaucoup d’entre eux, pour ne pas dire intime. J’ai même pu goûter au pilotage, qui était mon rêve d’enfance, ce qui m’a permis de m’assurer que j’étais plus à mon aise devant le clavier d’une machine à écrire qu’au volant d’une voiture de compétition ! Je suis conscient d’avoir eu une vie privilégiée, comme peu ont la chance d’en connaître. Ma chance ne m’a pas quitté, maintenant que je suis d’un âge avancé, puisque j’ai toujours le bonheur d’écrire sur ce qui fut ma passion professionnelle. Merci, entre autres, à Classic Courses. »
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