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F1 2015 : Le billet de Johnny Rives – Brésil 18

par | Nov 16, 2015 | 7 commentaires

ROSBERG A MARQUÉ DES POINTS

Pardon à tous ceux qui nous honorent de leur attention à travers les récits que nous leur proposons sur Classic Courses, mais au soir du Grand Prix du Brésil, pensées perturbées, émotions à fleur de peau, j’éprouvais quelque mal à envisager les commentaires de cette épreuve sportive. Le déroulement de cette course paraissait tellement dérisoire en regard de ce que l’actualité imposait aux media… Profitons-en pour rendre grâce à Nico Rosberg qui, avant et après sa victoire de Sao Paulo, a souligné avec une modestie appréciée la relativité de ses performances. Un Rosberg qui, à cette occasion, a humainement marqué de précieux points. Et l’on n’évoque pas, ici, seulement le championnat du monde…

                                                              Johnny RIVES.

 

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INTERLAGOS

Court mais extrêmement sélectif, le circuit d’Interlagos a confirmé ce que l’on avait déjà remarqué en d’autres lieux aussi difficiles: sa sélectivité condamne impitoyablement toute incertitude, tout suspense. Car, avant les pilotes, il sélectionne les machines. Résultat : malgré les progrès des Ferrari, les Mercedes étaient inapprochables. Derrière les Ferrari ? Les Williams sauvent ce qu’elles peuvent devant le gros du peloton (Force India, Red Bull, Lotus, Toro Rosso) où chacun hérite d’un résultat « à la fortune du pot » si l’on peut dire.

Au plan des pilotes, le verdict a été clair : Bottas a éclipsé Massa, Hulkenberg en a fait autant avec Perez, tout comme Grosjean avec Maldonado. L’infortuné Ricciardo n’a pas été récompensé de son (courageux mais vain) choix de moteur que l’on disait en progrès. Son handicap de dix places au départ était trop lourd pour qu’il revoie Kvyat avant l’arrivée.

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DUELS INTERNES

Concernant les quatre premiers, on soulignera l’écart important entre Vettel et Raïkkonen, le Finlandais pouvant concourir au prix du pilote le plus décevant de la saison. En revanche, la sélectivité d’Interlagos n’a pas départagé le tandem de Mercedes.

D’ailleurs, à l’arrivée, Lewis Hamilton ne s’est pas privé de dire qu’il s’estimait plus rapide que Rosberg. Mais que, « déventé » derrière son équipier et néanmoins adversaire, il s’était trouvé dans l’impossibilité de le dépasser. Soit. Cela ne nous empêchera pas de tresser des louanges à l’adresse de Nico Rosberg qui n’a fléchi à aucun moment au cours de ces 91 minutes brésiliennes où Hamilton a exercé une sévère pression sur lui. Mexico, où il avait déjà joliment triomphé, avait permis de reconsidérer les doutes que Rosberg avait suscités au Texas à l’issue d’un G.P. des Etats-Unis où sa fragilité mentale avait inquiété. Sao Paulo l’a montré sous un jour peut-être plus brillant encore qu’au Mexique.

Hamilton partira favori du championnat 2016, certes. Mais Rosberg, s’il se maintient au niveau actuel, aura sa carte à jouer. Ainsi que, espérons-le, Sebastian Vettel. A condition que la Scuderia Ferrari, au cours de l’hiver prochain, progresse autant qu’elle l’a fait au fil de la saison qui s’achève. A défaut de quoi on repartira pour un cavalier seul des « flèches d’argent ».

Illustration © DR

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About Johnny Rives
« Lorsque j’ai été appelé sous les drapeaux, à 21 ans, j’avais déjà une petite expérience journalistique. Un an et demi plus tôt j’avais commencé à signer mes premiers « papiers » dans le quotidien varois « République », à Toulon. J’ai envoyé le dernier d’entre eux (paru le 4 janvier 1958) à Pierre About, rédacteur en chef à L’Equipe. Il m’a fait la grâce de me répondre après quoi nous avons correspondu tout au long de mes 28 mois d’armée. Quand je revins d’Algérie, très marqué psychologiquement, il voulut me rencontrer et me fixa rendez-vous au G.P. deMonaco 1960. Là il me demanda de prendre quelques notes sur la course pendant qu’il parlait au micro de Radio Monte-Carlo. J’ignorais que c’était mon examen d’entrée. Mais ce fut le cas et je fus reçu ! Je suis resté à L’Equipe pendant près de 38 ans. J’ai patienté jusqu’en 1978 avant de devenir envoyé spécial sur TOUS les Grands prix – mon premier avait été le G.P. de France 1964 (me semble-t-il bien). J’ai commencé à en suivre beaucoup à partir de 1972. Et tous, donc, dès aout 1978. Jusqu’à décembre 1996, quand les plus jeunes autour de moi m’ont fait comprendre qu’ils avaient hâte de prendre ma place. C’est la vie ! Je ne regrette rien, évidemment. J’ai eu des relations privilégiées avec des tas de gens fascinants. Essentiellement des pilotes. J’ai été extrêmement proche avec beaucoup d’entre eux, pour ne pas dire intime. J’ai même pu goûter au pilotage, qui était mon rêve d’enfance, ce qui m’a permis de m’assurer que j’étais plus à mon aise devant le clavier d’une machine à écrire qu’au volant d’une voiture de compétition ! Je suis conscient d’avoir eu une vie privilégiée, comme peu ont la chance d’en connaître. Ma chance ne m’a pas quitté, maintenant que je suis d’un âge avancé, puisque j’ai toujours le bonheur d’écrire sur ce qui fut ma passion professionnelle. Merci, entre autres, à Classic Courses. »
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