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Angoulême : Les princes Igor

par | Sep 17, 2019 | 1 commentaire

La chronique de Patrice Vatan du 16/09/2019

Nul ne prêta attention à ce petit monsieur qui poussait la porte de l’Espace mémoriel de la Résistance, un des lieux choisis par le Circuit des Remparts pour commémorer l’édition originale de 1939.

Timide, hésitant, ne sachant à qui s’adresser il ouvrit une méchante enveloppe de papier kraft et en extirpa le contenu au nez de la première personne qu’il rencontra, Michel Janvier qui dédicaçait.
« Mon grand-père tenait le garage Berland qui était concessionnaire Simca et c’est là que descendait l’équipe Gordini quand elle courait aux Remparts », lâcha comme pour s’excuser ce témoin soudainement magnifique.

Une flopée de tirages noir et blanc d’excellente facture se déversa alors, profusion de merveilles qui feraient le bonheur des collectionneurs. Ici Roger Loyer, là Robert Manzon et encore cette image que nous n’avons pu résister de capturer, Le prince Igor Troubetzkoy, en veste sombre, conversant avec son patron Amédée Gordini en costume croisé. C’est sur la Simca-Gordini numéro 20, derrière eux, qu’il remporterait le 3e Circuit des Remparts en 1948.

Esthète, collectionneur d’art, grand séducteur, Le prince Igor n’apparaîtrait plus en course après cette victoire.

Quelque soixante ans plus tard, un autre Igor s’illustrera sur les Remparts où le micro l’a fait prince. Igor Biétry, journaliste indépendant a pris le difficile relais d’un maître commentateur, Jean-Louis Mathieu mais il a réussi au fil des ans à imposer son style, sa marque : technicité, bonhomie, empathie, convivialité,

D’avoir suivi sa prestation samedi à l’arrivée du rallye nous a convaincu, par sa manière de s’attirer le public, de le rendre complice de l’événement, que les Remparts possèdent un atout de communication et de vulgarisation à cultiver.

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About Patrice Vatan
Je suis né à l’automobile entre les jambes de mon père. Mêlés à la poussière soufflée sur la piste de Ain Diab par le vent du large, ce sont des souvenirs quasi post-utérins qui remontent, flashes rouges émis par les Ferrari, les seules auto dont je me souvienne lors du Grand Prix du Maroc 1957, hors championnat mais nullement sans saveur. Vision au ras du sol, comme filmée par Walt Disney lorsqu’il s’adresse aux enfants. Huit ans plus tard une jambe cassée m’envoyait au lit et je dois à la couverture du Sport-Auto de juin 1965 – Jean Guichet sautant dans sa Ferrari 275 P -, que m’avait offert une voisine pour me distraire, ma première vraie émotion automobile à l’état conscient.
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